Après la maison connectée, voici la piscine qui se pilote à partir d’un simple smartphone.

Imaginez la scène : allongé au soleil au bord d’une piscine à l’eau turquoise, vous découvrez les derniers » post » de vos amis sur Facebook tout en pilotant depuis votre téléphone la chaleur de l’eau et le gazouillis des bulles du bain bouillonnant. Alors que la révolution domotique bat son plein, voici la piscine 3.0 !

Grâce à des sondes placées dans le bassin et sur les installations, la régénération de l’eau peut être pilotée via le smartphone de l’utilisateur. Celui-ci sert aussi à ouvrir le toit de la piscine, à gérer son éclairage ou tout simplement à prendre la température avant la baignade. En parallèle, puisque les smartphones n’aiment toujours pas l’eau, l’ordinateur qui commande ces fonctions peut être relié à une enceinte Google Home pour obéir directement à des commandes vocales.

L’objectif d’Emmanuel Berthod et de Jérôme Viala, les fondateurs de Bio Pool Tech : allier un concept économe en énergie avec les dernières possibilités technologiques. Les deux hommes ne sont pas des novices en la matière. Ils commercialisent depuis 2012 des piscines moins gourmandes en eau et en électricité, grâce à une filtration qui se veut naturelle. L’eau est nettoyée par un système utilisant des bactéries, de l’oxygène actif et des rayons ultraviolets.
Pas besoin de produits chimiques, comme pour les piscines classiques, ni de plantes, comme pour les bassins 100 % naturels. Leur technologie permet de réduire de 75 % le budget de fonctionnement par rapport à celui d’une piscine classique. 200 exemplaires de leur produit, dont la structure en pin massif peut se fondre dans le paysage, ont déjà été vendus depuis le début de sa commercialisation, en France et en Suisse notamment, pour un chiffre d’affaires de 750000 euros en 2017.
Cette année, Bio Pool Tech vise une croissance à deux chiffres. La PME de cinq salariés ambitionne de distribuer ses nouvelles piscines connectées via son propre réseau de franchise, en se concentrant tout d’abord sur le sud de la France. Elle distribue également à part son système de filtration et sa solution de commande à distance.
Mais ce terrain de chasse ne lui suffit pas. À Las Vegas, où la start-up se flatte d’avoir éveillé l’intérêt des équipes de Nest, la branche domotique de Google, une centaine de contacts ont été noués. Pour partir à la conquête du monde, les Aixois cherchent à sceller des alliances avec des entreprises implantées en Californie, en Floride, en Arizona, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Sous des cieux tout aussi cléments pour leur business que ceux de la Côte d’Azur.