Au ralenti le premier mois, la start-up aixoise Biopooltech est en plein boom depuis plusieurs semaines. « On a fait en avril la moitié de ce que l’on devait faire, explique Emmanuel Berthod, le fondateur. Passé le premier cap, on s’est remis ensuite en ordre de marche et on a fait un gros approvisionnement de matériels auprès de nos fournisseurs pour répondre à la demande. Certains étaient fermés, on a même réussi à en convaincre un de rouvrir pour pouvoir nous livrer. »
Primée au CES de Las Vegas en 2019, la start-up du Technopôle de l’Arbois a developpé une technologie innovante de filtration qui n’utilise ni chlore, ni brome, ni sel pour des piscines connectées : « En mai, on a fait 150% de ce qu’on a l’année dernière. C’est très encourageant. Si on regarde globalement notre activité sur l’année, à fin mai, on a réalisé ce que l’avait fait fin juin l’année dernière, tout cela en incluant la période du confinement. »
Et d’ajouter : » Pour nous, l’effet COVID, c’est énormément de demandes, on est à dix demandes par jour contre deux à trois habituellement. Et bien sûr, les personnes veulent leur piscines très vite. On a encore quelques petites disponibilités en juillet, sinon on a des gens prêts à attendre septembre ou octobre. »
Ce qui marche ? Des piscines 9m x 4m, luxes avec toutes les options. « Ce qui montre que l’on a aussi réussi à positionner la marque Biopooltech dans le haut de gamme, poursuit Emmanuel Berthod. C’est vrai que la piscine bio et connectée marche très fort. Un tiers de nos ventes vont sur des piscines existantes, on bascule de la piscine chimique au bio avec la possibilité de tout programmer depuis son smartphone. »
L’année dernière, au 30 juin, la jeune pousse aixoise affichait 1,2 M€ de chiffre d’affaires, et devrait réaliser cette fois-ci 1,5M€, voire légèrement plus. Elle compte 15 dont neuf salariés, le reste étant des contrats de professionnalisation ou des stagiaires : « Tout le monde passera en CDI en septembre. Pour mémoire, on était cinq, il y a un an et demi. ». Bref, il y a eu un réel effet Covid sur les ventes.
Article paru dans le quotidien régional La Provence
Auteur : Geneviève VAN LEDE