BioPoolTech dans l'émission Silence, ça pousse ! sur France 5
Découvrez BioPoolTech au-travers de l’émission Silence ça pousse sur France 5 du samedi 02 octobre 2021.
Voici la retranscription de l’inverview :
Jérome Viala – Co-fondateur de BioPoolTech : Le principe de nos piscines, c’est d’au lieu d’avoir une eau chimiquement stérilisée en permanence où on tue tout, on laisse la vie au contraire, dans la piscine pour se baigner dans une eau naturelle.
Carole Tolila – Présentatrice de l’émission Silence ça pousse : On va parler de cette piscine, mais d’abord, est-ce qu’on peut expliquer en quoi une piscine n’est pas écologique ? Si on reprend la base.
Jérome Viala : Bon, une piscine n’est pas écologique en raison de 2 ou 3 petites choses. Souvent, les bassins sont des coques en polyester ou en béton, donc ça demande un système constructif lourd.
Ensuite, il y a beaucoup de chimie qui est utilisée dans la piscine puisque dans l’esprit des gens, il faut tuer tout ce qu’il y a dans l’eau. Donc il faut mettre du chlore, il faut mettre des anti-algues qui sont assez toxiques. Et puis ensuite, très souvent, les gens, en particulier quand ils construisent une piscine, ils s’aperçoivent qu’ils ont plus de 700 euros en moyenne d’électricité par an.
Carole Tolila : D’accord, donc là on voit, que cette piscine est écologique, mais en tout point. Et déjà, par son aspect, elle est en bois. On peut immerger en fait le bois ?
Jérome Viala : Alors, ça, c’est la grande question. Les gens pensent que le bois dans l’eau va pourrir. Or, la meilleure façon de conserver le bois et ça, l’homme le sait depuis des milliers d’années. C’est de l’immerger. On prend très souvent l’exemple de Venise, qui est entièrement construite sur des piliers en bois. Mais à Bordeaux, le pont Napoléon est construit sur des piliers en bois alors qu’il est tout en pierre. Donc énormément d’infrastructures lagunaires, sont montées sur des piliers en bois. Deuxième chose, et c’est souvent les mamans qui ont peur de cela. C’est : « Le bois, ça va faire des échardes ». C’est impossible. Le bois dans l’eau ne peut pas faire d’échardes puisque comme on le met dans l’eau, il ne sèche plus. Donc, il n’y a plus de petites escarbilles qui se créent. Donc le bois dans l’eau n’a jamais fait d’échardes.
Ensuite, il y a la question de « comment on filtre ? ». Nous, on filtre avec quelque chose qui existe depuis des milliards d’années. Ça s’appelle des bactéries. Il y a les méchantes bactéries, c’est vrai. Et puis, il y a tout ce que sont les gentilles bactéries et en particulier, nous, on reproduit un système par biomimétisme, c’est-à-dire qu’on utilise des bactéries qu’il y a normalement sur les racines des plantes dans les lagunes, et ce sont ces plantes, on pense, qui filtrent l’eau, mais en fait, ce sont les bactéries qui sont sur les racines qui font tout le boulot. La bactérie se contente de manger les nitrates et les phosphates qui auront été décomposés.
Carole Tolila : Donc là il n’y a pas de plantes ?
Jérome Viala : Donc là il n’y a pas de plantes ! Donc pas de vase. Juste un bémol. En Allemagne, on sait très bien se baigner dans des piscines naturelles type étangs, où quand on se baigne, il y a les petites vasques qui bougent, etc … En France, on a horreur de ça. Il faut voir ses pieds quand on se baigne, surtout quand cela s’appelle une piscine.
Carole Tolila : Un mot sur l’eau. il n’y a pas de sel et il n’y a pas de chlore, c’est ça ?
Jérome Viala : Il n’y a pas de chlore, il n’y a pas de sel. Parce que si on mettait du chlore ou du sel, on tuerait les bactéries qui filtrent. Parce que les bactéries sont à la fois dans l’eau de baignade, mais elles circulent également et tous les jours, elles sont injectées dans un filtre. Donc en fait, vous vous baignez déjà dans un lieu naturel, comme ci vous vous baignez dans un lac.
Carole Tolila : Alors, on parlait tout à l’heure d’électricité et de système de filtration. Combien ça consomme une piscine comme ça ?
Jérome Viala : Une piscine traditionnelle, il faut, à peu près 700 euros d’électricité par an. Nos piscines, il faut à peu près une centaine d’euros d’électricité par an.
Carole Tolila : Jérôme, vous avez réponse à tout. On va parler quand même de la couleur de l’eau. Alors, là, forcément, elle n’est pas bleue puisqu’on ne peut pas avoir de piscine bleue avec le bois. Est-ce qu’on peut avoir d’autres couleurs en fonction du bois ?
Jérome Viala : Alors, le bois a une teinte. Nous, on utilise que du bois français biosourcé, du bois Douglas. Et la couleur de l’eau de la piscine est rendue par la couleur du matériau utilisé. Quand on fait une piscine bleue, et bien, l’eau sera toujours bleue dès qu’on la regarde dans un sens ou dans un autre, qu’il fasse jour, que le soleil soit rasant ou pas. Nous, en fonction des heures du jour, et de la soirée, en fonction de l’inclinaison du soleil, en fonction des nuages ou pas, On va avoir par exemple dans nos piscines, les nuages qui vont se refléter. Ça vous ne l’aurez pas dans une piscine bleue. On va tout de suite voir le fond bleu. On a un effet miroir et d’ailleurs, nos piscines, on les appelle des piscines à effet miroir puisque le niveau d’eau est très haut dans le bassin.
Carole Tolila : Pour mettre en place une telle piscine comment cela se passe ?
Jérome Viala : Alors, cela reste un chantier dans un jardin souvent, mais on fait un trou comme pour une piscine normale. On va mettre une membrane en caoutchouc parce que ce n’est pas le bois qui peut faire l’étanchéité. On n’est pas dans le principe même du tonneau. Donc, on a mis au point un système constructif avec un système de montage ultra rapide qui permet de construire cette grande coque en bois, qui en plus, si un jour la piscine est démontée, elle est totalement réutilisable, on peut en faire des palissades, on peut en faire ce que l’on veut.
Carole Tolila : Jérôme, on ne change pas l’eau de la piscine j’imagine ?
Jérome Viala : On ne change jamais l’eau de nos piscines. On en rajoute un peu pendant la saison quand on rince de temps en temps le filtre. Ou quand les gens font des gros plouf et font sortir de l’eau. Mais on ne change jamais l’eau de nos piscines. Parce que l’eau de nos piscines n’est pas chargée chimiquement. Les premières piscines qu’on a mis en place pour les premiers tests, etc … L’eau n’a jamais été changé.
Carole Tolila : Ça fait combien de temps ?
Jérome Viala : Ça fait une dizaine d’années.
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