L’Avéenne BioPoolTech est la seule entreprise française à proposer des piscines en bois immergé, à filtration biologique et connectée. Elle sera présente au Salon de l’habitat.

L’entreprise

Quand on regarde le fond, on ne voit que du bois. Les piscines mises au point par l’entreprise française BioPoolTech n’ont pas de dalle en béton, ni de « liner » en PVC (polychlorure de vinyle) bleu turquoise.

« Le bois est immergé, à ne pas confondre avec certains bassins dont seul le cadre est en bois, explique Mickaël Désévédavy, qui a ouvert un magasin franchisé BioPoolTech à Saint-Avé, il y a un an et demi. C’est le premier du Grand Ouest. Pour assurer l’étanchéité, une membrane en caoutchouc EPDM, un matériau dont on se sert notamment pour les toits végétalisés, est invisible, car placée derrière le bois.« 

Des bactéries pour filtrer

Ces matériaux rendent ces piscines plus innovantes et écologiques que les bassins classiques en béton.

« Le bois, matériau recyclable, ici du pin Douglas non traité, provient de forêt éco gérées du Massif central, précise le franchisé. Deuxième avantage écologique, la durée de vie du bassin. Aujourd’hui, un liner classique en PVC tient en moyenne dix ans, poursuit Mickael Désévédavy. Alors que nos piscines ont une durée de vie de quarante ans, voire plus. En effet, dans l’eau, le bois ne pourrit pas. Au contraire, ça le conserve. De nombreux ouvrages en contact avec l’eau, comme les ponts, étaient faits en bois, » explique le gérant.

L’apport écologique de ces nouvelles piscines (BioPoolTech a été créé en 2016 à Aix-en-Provence), réside aussi en grande partie dans son système de filtration biologique. Sans chlore ni sels. « On utilise des UVC pour aseptiser l’eau, des filtres et quatre types de bactérie. Ces derniers vont détruire les polluants cosmétiques, les fibres de celluloses et les petits insectes« , détaille Mickael Désévédavy. Ces bactéries sont les mêmes que celles qui existent dans la nature. Sur les racines des arbres … « Mais ce n’est pas une filtration par lagunage, avec des plantes. Les bactéries sont injectées seules dans l’eau, avec de l’eau oxygénée bio qui lutte contre la prolifération d’algues », insiste le franchisé. La consommation d’électricité de la piscine est, elle aussi, réduite par rapport à un bassin classique : 700 € annuels en moyenne pour une piscine traditionnelle et une centaine d’euros par an pour les produits Biopooltech . Un différentiel qui s’explique par la taille des tuyaux du système BioPoolTech, plus larges, qui nécessitent une pompe de moindre puissance.

Pilotage à distance

Ces bassins plus écologiques sont aussi connectés. « On peut piloter la température de l’eau à distance et suivre l’état des consommables, comme l’eau oxygénée et les bactéries, décrit l’entrepreneur. La piscine se met toute seule en hivernage, dès que la température de l’eau descend à 14°C. Un mode pendant lequel le système de filtration fonctionnera au minimum. Ces atouts ont un coût. C’est plus cher qu’une piscine classique, mais c’est un investissement plus durable, assure Mickael Désévédavy. Il faut tabler selon la taille de la piscine, entre 25.000 € et 50.000 € hors terrassement et local technique ».

Depuis son installation, le franchisé qui emploie deux salariés, dit avoir eu une activité conforme de ce qu’il attendait. « Nous avons réalisé dix piscines en un an et demi. Nous sommes les seuls à proposer ces produits, alors nous avons des demandes qui vont de Tours jusqu’à la Manche, indique le gérant. À terme, on aimerait se centrer sur une zone entre Lorient et Saint-Nazarre, avant d’ouvrir une nouvelle agence et d’embaucher, pour couvrir efficacement toute la Bretagne« . En attendant, Mickael Désévédavy représentera BioPoolTech au Salon de l’habitat, du 20 au 22 novembre, au Chorus de Vannes.

Source : Article Ouest France édition du 15/11/2021 par Antoine Roger